D’une intelligence exceptionnelle reconnue par tous, il s’est toujours passionné pour la chose sociale…

Nicolas Revel

Directeur Général de la CNAMTS

Loin de nous le système des dépouilles. La haute administration française sert son pays, pas un régime, pas un gouvernement. Encore moins un Président.  La France n’est pas les Etats-Unis d’Amérique !

Toujours est-il que le 18 novembre dernier, Frédéric. van Roekeghem a passé la main à Nicolas Revel à la tête de la Cnamts. 

Soyons clairs et reprenons à notre compte la devise de Simenon : « Ne pas juger mais comprendre ». Constatons donc simplement que l’orientation politique des intéressés n’est pas la même !

Nicolas Revel est né dans un milieu privilégié. Fils de l’académicien et philosophe Jean-François Revel et de la journaliste Claude Sarraute, elle-même fille de Nathalie Sarraute, demi-frère de Matthieu Ricard moine bouddhiste, porte-parole du Dalaï Lama, il intègre, après Sciences po, l’ENA (promotion Gambetta). 

D’une intelligence exceptionnelle reconnue par tous, il s’est toujours passionné pour la chose sociale. Il a débuté sa carrière à la Cour des comptes, où il a choisi la chambre sociale ;  il a travaillé sur des sujets tels que la maîtrise médicalisée des dépenses de santé, le téléthon ou bien encore le tiers-payant pharmaceutique. Il a ensuite exercé des fonctions territoriales avant de rejoindre le cabinet du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche de septembre 2000 à mai 2002, puis le cabinet de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris. Il était depuis mai 2012 Secrétaire général adjoint de la Présidence de la République en charge des politiques publiques.

Au sein de la Cnamts, les dossiers ne manquent pas et son mandat risque d’être mouvementé.  Nos journaux télévisés se font quasi quotidiennement écho des dossiers qui envahissent son bureau : tiers-payant généralisé, démographie médicale, télétransmission…

Le CRAPS lui souhaite dans un environnement difficile, pleine réussite dans sa nouvelle tâche pour laquelle il devra déployer tout à la fois diplomatie et fermeté, innovation et pédagogie. Gilles Johanet, ancien patron de l’Assurance Maladie et membre du CRAPS ne s’est-il pas exprimé à ce sujet : « La santé, c’est compliqué ! Nicolas Revel n’est pas un révolutionnaire avec le couteau entre les dents; mais c’est un bon négociateur, capable d’attendre et de laisser mûrir un sujet », poursuit Gilles Johanet. « Laissons donc du temps au temps » ! Si Bruxelles le permet !