Être gardien de la paix, c’est une vocation. La raison d’être de la MGP, c’est de le servir « H24 ».

Stéphane Lecocq

Directeur Général de la MGP

Serviteurs de l’État français.

Dépositaires du monopole de la violence physique légitime.

Garants de la sécurité des biens et des personnes.

Policiers, gendarmes, militaires, douaniers, agents pénitentiaires, ils sont gardiens de la paix.

Constituent-ils une communauté ? Assurément, dans la mesure où ce qui les rassemble est en même temps ce qui consolide le lien national dans son ensemble. Une communauté qui renforce la communauté nationale, à l’opposé de ceux qui voudraient la diviser.

Ce qui les rassemble, c’est leur profession, leur mission en fait, celle de protéger les autres. Quitte à utiliser les moyens de la force.

Mais si, grâce à eux, force reste à la Loi, eux restent des hommes et des femmes qui portent un fardeau parfois bien lourd, et de moins en moins partagé.

Qui protégera donc ceux qui protègent ?

Contre les risques que court tout un chacun dans la vie de tous les jours : maladie, accident, vieillesse, le système de Protection sociale français fonctionne certes correctement, mais avec toutes les limites d’un dispositif de plus en plus « beveridgien » : universel, égalitaire et financé par l’impôt, il offre une garantie de base économiquement efficace mais insuffisante et aveugle aux différences. Ce sont ces différences qui appellent une protection complémentaire.

Des besoins différents de par l’exercice d’une profession spécifique, qui appellent une protection spécifique : voici le modèle bismarckien qui refait surface, non pas en opposition mais en complément du socle beveridgien.

Nous sommes en effet fermement tenants de ce modèle : une protection affinitaire complémentaire au système universel.

Une protection résolument, exclusivement affinitaire.

Pour garantir que tous les efforts des acteurs de cette protection soient uniquement dirigés au profit de la communauté. Pas de dispersion vers d’autres professions, si légitimes soient-elles.

Que les moyens utilisés soient en cohérence avec les intérêts de la communauté. La communauté dépend des ressources publiques, sa protection doit donc s’exercer sur le territoire national et contribuer normalement à l’impôt.

Que sa gouvernance soit issue de la communauté, évidemment.

Son caractère non lucratif garantira que chaque denier confié sera utilisé pour la communauté, qui pilotera ces ressources dans un objectif de pérennité.

L’adhésion au dispositif sera libre et facultative, car au bout du compte le choix éclairé du public reste le meilleur aiguillon, et le seul juge, de la pertinence du modèle.

C’est ce modèle qui a permis à la MGP de mettre en œuvre, en quelques jours, une double mesure de grande ampleur en pleine crise de la Covid-19 pour mieux protéger ses adhérents qui se trouvaient exposés au virus : l’adjonction à tous d’une garantie décès, et le triplement de son versement en cas de décès suite à une infection par le SARS-CoV-2. Et c’est ce modèle qui, par la prise en compte des conditions d’exercice de cette fonction de gardien de la paix si particulière, a donné naissance à un service inédit qui contribue à la protection du foyer de l’adhérent et lui permet de ne pas soumettre sa famille aux risques qu’il assume dans sa profession.

C’est enfin ce modèle qui permettra demain à la MGP de considérer l’adhérent dans son environnement et pour le long terme, ouvrant la voie à une démarche résolue de prévention large et à un fonctionnement sincèrement respectueux de son environnement.

Être gardien de la paix, c’est une vocation. La raison d’être de la MGP, c’est de le servir « H24 ».