Tribune

« On assiste à une substitution du capital humain par du capital technique »

Par
Abraham Hamzawi
Directeur de programme pensée critique & IA Générative de Xepher

Dans un monde en constante évolution, marqué par des progrès technologiques rapides et des changements sociaux profonds, la notion traditionnelle de travail est en pleine transformation. L’émergence de l’intelligence artificielle (IA) et du métavers interpelle notre compréhension du travail, non seulement en tant qu’activité économique, mais aussi en tant que source d’épanouissement personnel, de contribution sociale, et d’innovation.

Le travail a toujours été un pilier de la société humaine, mais sa signification et son importance ont évolué avec le temps. Un exemple frappant est la construction des pyramides en Égypte ancienne, où le travail n’était pas seulement un moyen de subsistance, mais aussi une expression de croyances religieuses, de cohésion sociale, et de puissance politique. Cette perspective historique nous montre que le travail peut avoir des dimensions qui dépassent largement la simple production économique.

Aujourd’hui, l’IA transforme le paysage du travail, automatisant certains emplois tout en en créant de nouveaux. Selon une étude de Dell, 85 % des emplois de 2030 n’existent pas encore et, d’ici 2025, près de 50 % de la force de travail devra faire l’objet d’un reskilling (acquérir de nouvelles compétences pour changer de métier). Nous assistons à une automatisation des compétences productives qui constitue littéralement une déshumanisation des activités de production et conduit à une transformation des connaissances humaines en capital technique. Autrement dit, on assiste à une substitution du capital humain par du capital technique. D’où l’immense attrait de l’IA pour les investisseurs.

Cette évolution pose des questions fondamentales sur la nature du travail et sur notre rapport à celui-ci. Comment valoriser et redéfinir le travail dans un monde où les machines prennent en charge des tâches de plus en plus complexes ?

Dans ce contexte, une redéfinition du travail s’impose. Le travail peut être envisagé non seulement comme une source de revenu, mais aussi comme un moyen d’expression personnelle, de développement des compétences, de participation à la vie communautaire, et de contribution à des objectifs sociaux et environnementaux plus larges.

L’un des défis majeurs de cette transformation est la perspective d’une économie à coût marginal zéro, où l’IA réduit considérablement le besoin de travail humain traditionnel. Comment assurer une répartition équitable des ressources dans un tel contexte ? Des idées comme le revenu de base universel pourraient jouer un rôle clé dans la réponse à cette question.

L’Internet des objets (IoT) et le métavers ouvrent des horizons inédits pour le travail. Ces technologies offrent des possibilités d’éducation, de création, de collaboration et d’innovation, définissant de nouveaux domaines d’emploi et de développement personnel.

Alors que nous naviguons dans cette ère de transformation, il est impératif de réfléchir à la manière dont nous valorisons le travail. En intégrant les leçons du passé, en reconnaissant les défis du présent et en anticipant les possibilités de l’avenir, nous pouvons développer une vision du travail qui soit non seulement adaptée à notre époque, mais qui enrichisse également la vie humaine dans toutes ses dimensions.

Mais la vraie question est celle de la place de l’Homme dans un monde du travail où les machines seront plus intelligentes que l’Homme pour les activités productives. On nous annonce d’ailleurs que l’intelligence artificielle générale est pour bientôt : dès qu’il s’agira de compétence cognitive, l’Homme sera dépassé, quelle que soit l’activité envisagée.

Hormis quelques experts extrêmement qualifiés ou des créatifs, que feront les travailleurs humains ? Peut-être ne faut-il pas oublier qu’avant d’être un homo œconomicus, l’Homme est un être social. Nous savons financer la substitution du capital humain par le capital technique. Comment allons-nous financer des activités humaines non productives ?

Mais au-delà des aspects économiques, c’est le sens de la vie qui va se poser de manière de plus en plus aiguë. Le travail donne du sens à beaucoup de gens. Si la notion de travail va être profondément bouleversée par les machines, nous pouvons nous attendre à ce que la question du sens de la vie devienne encore plus problématique.

Dans l’Égypte antique, la dimension symbolique avait pris le pas sur la dimension utilitaire. En témoignent les pyramides !

Cet article a été rédigé et revu de manière critique à plus de 90 % par ChatGPT4 suite à une conversation en ligne que j’ai eue avec ce modèle de langage (Large Language Model – LLM).