Jean-François Furet-Coste
Président d’UNEO
Général de corps aérien (2S)
Depuis le 1er janvier 2017 et pour 3 ans, le général Furet-Coste occupe la fonction de Président de la Mutuelle Unéo dans le prolongement d’une carrière militaire au service de la Nation.
Ingénieur diplômé en ingénierie aérospatiale, aéronautique et astronautique de l’Ecole de l’Air de Salon de Provence en 1982, le général Furet-Coste a également suivi un cursus de formation à l’Ecole de Guerre et au centre des Hautes Etudes Militaires. Il est ancien auditeur de l’IHEDN (Institut des hautes Études de défense nationale), il a suivi le cursus Finance et Gouvernance d’Entreprise de l’IAE de Paris et celui du Master 2 Protection sociale complémentaire (Paris 1 Panthéon-Sorbonne), dont il a obtenu le diplôme avec la mention Très Bien en mars dernier.
Au cours de ses 37 ans de service actif, il a alterné les affectations entre les unités opérationnelles, les postes de commandement dans les forces et les fonctions de direction générale au sein de l’administration centrale du ministère de la Défense.
Une riche carrière qui lui a permis notamment de commander la base aérienne de Creil et la zone de défense et de sécurité sud-ouest, et de mener d’importantes transformations au sein des forces armées, liées au développement des ressources humaines, au management d’équipes pluridisciplinaires et à la conduite du changement, tout en promouvant les valeurs militaires et en s’impliquant dans le rayonnement des armées.
La préoccupation pour la condition des personnels, mais aussi les valeurs cardinales de solidarité et d’entraide constituent le fil de son double engagement militaire et mutualiste.
En intégrant la Mutuelle Unéo en qualité de 1er vice-Président en janvier 2015, il s’imprègne rapidement de l’héritage d’Unéo : une mutuelle de construction récente, mais héritière d’une tradition ancienne – celle de la mutualité militaire – remontant au 19ème siècle. Une mutualité qui porte en elle quelques spécificités liées, par exemple, à la relation étroite avec l’institution qu’elle sert : le ministère des Armées. Mais une mutualité militaire pleinement intégrée au grand mouvement mutualiste, ancré dans l’économie sociale et solidaire.
Dès sa prise de fonction, le président Furet-Coste s’attèle à des dossiers stratégiques pour la Mutuelle : il pilote notamment les discussions exclusives engagées dans le cadre de la démarche partenariale avec la Mutuelle Générale de la Police et la GMF, avec l’appui de Covéa, qui aboutiront à la naissance d’UNÉOPOLE, le pôle mutualiste de protection sociale « Défense et Sécurité ».
Il s’assure alors que ce partenariat permette d’alimenter la raison d’être d’Unéo : protéger et servir la communauté militaire.
Pour acquérir les compétences fondamentales en matière de protection sociale nécessaires à l’exercice de ses fonctions, il décide de suivre un Master 2 Protection sociale complémentaire proposé par l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en partenariat avec la Fédération Nationale de la Mutualité Française (FNMF), dont il est d’ailleurs devenu récemment vice-président. Il y aborde alors les fondamentaux de la directive européenne Solvabilité 2, les enjeux de la complémentaire santé et de la prévoyance, le rôle et le statut de l’administrateur mutualiste, le code de la mutualité, ou encore le rôle de l’élu dans la maîtrise des risques et la fiscalité des mutuelles de Livre II.
C’est dans le cadre de cette formation, dont il est sorti major de promotion, qu’il rédige un mémoire sur les « Principes mutualistes et la concentration des mutuelles ». Au-delà d’une vision théorique, il cherche à déterminer concrètement dans quelle mesure le mouvement de reconfiguration du secteur mutualiste affecte la pérennité des quatre principes mutualistes cardinaux : liberté, démocratie, solidarité et indépendance.
Le constat est clairement établi : l’environnement des mutuelles évolue rapidement. Il est marqué en particulier par un mouvement de concentration, dû à trois principaux facteurs : l’adaptation au marché concurrentiel et la recherche d’une taille critique, l’érosion de la part des contrats individuels liée à la généralisation de la complémentaire santé auprès des salariés du privé, la complexification des exigences règlementaires. De surcroît, l’attitude des adhérents, plus consuméristes, change, elle aussi : un contexte propice au délaissement des mutuelles au profit des sociétés d’assurance, qui segmentent bien davantage leurs populations et proposent des tarifications en fonction du risque, en dépit du principe de solidarité.
Le général Furet-Coste se penche également de façon énergique sur la professionnalisation de la gouvernance dans le contexte de Solvabilité 2, mais aussi de la technicité et de la complexité grandissante des activités des mutuelles.
Il affine ainsi sa vision du rôle politique des élus en Mutualité : prendre des décisions stratégiques en toute responsabilité et contrôler leur mise en œuvre par des opérationnels qui sont eux-mêmes experts sur tous ces sujets. Sa conviction est faite : formé, l’élu mutualiste est en mesure de comprendre pleinement les contraintes du métier, de la réglementation et du marché. Il peut dès lors exercer pleinement son rôle : re-convoquer et adapter le projet porté par la Mutuelle et préserver ainsi les valeurs qu’il défend.
Pour le général Furet-Coste, cette re-convocation du projet mutualiste passe par trois exigences : confronter les valeurs au réel, c’est-à-dire au marché et à ses contraintes ; expliciter, clarifier et mettre à jour le discours sur les valeurs porté par Unéo et la mutualité militaire ; enfin et surtout, mettre en cohérence les pratiques et les valeurs mutualistes.